Tous
les guides sont généralement très bien
pourvus en ce qui concerne les 2 grandes métropoles
(Lisboa, Porto) ainsi que les zones très connues
du pays.
Pour
l'Algarve, la plupart ne s'attardent qu'à
la façade littorale avec de rares échappées
vers l'intérieur ou, encore plus, vers l'arrière-pays.
On vient d'abord -et trop souvent- en Algarve pour le soleil
et les plages. Pour le reste, on se contente alors de ce
qui est facilement accessible car il faut du temps et de
la passion pour partir à la découverte des
collines. Au début, il faut même se perdre
pour en rencontrer la substance. Des lecteurs m'ont dit
parfois qu'ils ne retrouvaient pas mes photos lors de leur
séjour. Pourtant, rien n'a jamais été
embelli, mais simplement optimisé quand les impératifs
de la publication l'exigent. Une photo peut être bonne
ou mauvaise et tous ces jours et ces jours à arpenter
ces régions, ça finit par compter...
Les
guides de voyage ne sont pas loquaces sur l'Alentejo,
sauf les villes et villages justement célébrissimes
comme Évora ou Marvão. Certains
font exception, comme, en français, le Guide du Routard
qui trace et s'attarde sur quelques itinéraires pvalables.
Mais il subsiste des zones quasiment ignorées de
tous les guides, comme par exemple Barrancos, Aljustrel
ou Odemira.
On
peut étendre cette constatation à toute la
bordure est du Portugal jusqu'à Bragança.
Le Guide du routard fait encore partiellement exception,
en pointant notre attention sur des lieux parfois bien reculés,
comme Freixo de Espada a Cinta où je suis
passé récemment mais ignore du même
coup l'immense pays perdu de Castelo Branco. Cela
signifie par ailleurs qu'il reste beaucoup de possibilités
d'aventure hors-guides et c'est tant mieux.
Pour
les uniquement francophones, l'option la moins mauvaise
est encore le Guide du Routard à associer au Guide
Bleu ou au Guide Voir. Il est d'ailleurs très utilisé,
j'ai pu m'en rendre compte récemment, au restaurant
D. Fernando situé dans la vieille ville de
Bragança. Ce soir-là de fin d'été,
il n'était peuplé que de francophones et chaque
table avait son Routard posé bien en vue. Mais j'ai
pu constater l'absence totale de communication ou d'échange
entre les différentes tablées, même
après une heure de proximité. La veille, j'avais
pu converser longuemment avec un couple de danois intrigués
par notre langage, tantôt français tantôt
portugais, au délicieux Solar Bragançano.
A méditer, un guide, fut-il bon, ne doit pas servir
de paravent ni de porte-drapeau de la connaissance ou de
l'ignorance d'un pays. Un petit forum improvisé in
situ, sans fausse pudeur, peut devenir le moment
clé d'un voyage et en modifier toute la perception.
Si
vous maîtrisez l'anglais et/ou l'allemand, des compléments
très intéressants existent dans d'autres guides
repris ci-dessous. Et dans les guides ,
vous trouverez votre bonheur.