Je m'appelle FRANCISCO ANACLETO ACCAO FARIAS né
à Aljustrel en 1957. Je suis le frère d'ANTONIO
ACCAO qui travaille comme fossoyeur au cimetière d'Aljustrel.
D'autres personnes de ma famille se trouvent là-bas,
comme ma mère, mon frère, tantes et oncles, cousins
et neveux ainsi que plusieurs camarades d'enfance. Je me trouve
en France depuis 1972. Je suis marié et j'ai 3 enfants
de 24, 22 et 18 ans.
Je
connais ici de nombreux alentejenos qui ont immigré
à la même époque que moi et ici surtout
d'Aljustrel et de Castro Verde, Ervidel, Rosario, Ourique,
Beja et autres lieux. Nos parents immigrèrent parce
que dans les années 60 et 70 la vie en Alentejo était
très difficile surtout quand c'était le père
qui seul travaillait pour nourrir toute la famille.
La
mine et l'agriculture étaient dures et ils ne gagnaient
rien et c'est pour cela que je pense que les personnes de
ma génération et qui arrivèrent jeunes
en France, qui se marièrent et qui ont des enfants,
certains ont même acheté une maison en France,
ne retourneront jamais vivre définitivement au Portugal.
Nos
parents sont déjà tous retournés au Portugal
car l'argent de la retraite qu'ils reçoivent de la
France est suffisante pour vivre au pays mais pas ici en France
et c'est pour cette raison que nous ne ferons pas les mêmes
erreurs que les anciens qui laissèrent leur enfants
seuls une première fois pour venir en France et une
seconde fois en retournant au pays.
[...] Je
souhaite une bonne chance et une bonne continuation et santé
à tous les habitants d'Aljustrel.
Francisco
Accão Farias, de Reims en France, décembre
2000, janvier 2001.
(Traduction Alquimista)
NDLR : Aljustrel est
une petite ville minière et agricole située
en Alentejo, un peu à l'ouest de Beja.