A
Tavira,
comme tous les ans à cette époque de l'année,
la fête des Santos de Junho s'étale
sur tout le mois comme dans de nombreuses localités
en Algarve et ailleurs, même en Andalousie. Ce week-end
de la São João (Saint-Jean) en est
le point culminant. Les sardines grillées seront
distribuées gracieusement presque à profusion
par la Câmara Municipal (mairie). La ville
entière magnifiquement décorée sera
très animée et la préparation bat son
plein. Je reviendrai là-dessus.
Ces
jeunes ciganos (tziganes) seront peut-être
de la fête bien que la cohabitation soit parfois sensible.
En attendant et comme tous les jours ils arpentent les rues
en quête de moeda (tem moeda ? tu
as de la monnaie ?). Très souvent ils sont envoyés
par leurs parents. On les retrouve de manière souvent
insistante à la sortie des supermercados, vous
proposant leur aide pour vider votre chariot dans la malle
de votre voiture contre une pièce de 100 escudos
(0,50 euro), celle que vous avez due introduire pour le
libérer en arrivant. On leur résiste longtemps
mais, par une forte chaleur d'été, on finit
par craquer. Ils vous reconnaissent toujours par la suite,
vous disent le bonjour, ne s'imposent plus mais restent
attentifs.
Ceux-là
ont posé fièrement ce matin-là dans
la Rua da libertade. Ils s'étaient placés
à la sortie de la banque que je fréquente,
près d'un Multibanco (distributeur de billets).
La plus belle photo aurait été celle où
ils se voyaient sur l'écran LCD, imaginant aussi
que la photo sur papier allait sortir tout de suite de la
boîte. Leurs rires et éclats de rires d'enfants
émerveillés ont dépassé toutes
les frontières comme le périple ancestral
de leur peuple.