Bien,
voilà, les vacances de fin d'année, une nouvelle pour moi, furent
pour nous superbes. Départ Paris en semaine et tôt le matin,
voyage sans problème jusqu'à MADRID et là les joies du
périf pendant 3 heures ce 22/12/99. Sortie de Madrid,
course à l'hôtel. Découverte d'un boui boui qui accepte notre
chien. Tôt de nouveau, départ pour le Portugal; cette fois les
joies du brouillard digne de la perfide Albion, plus gelées.
Roulage calme.
NDLR : Madrid
bénéficie d'un grand périphérique,
la M40 où la circulation est quand même plus fluide
qu'à Paris. Il faut repérer la NIV (Autovia
de Andalucia) qui file vers l'Andalousie. Sevilla
n'est pas indiquée mais il faut repérer l'indication
Córdoba. A partir d'Aranjuez, 50 km plus au sud,
on trouve facilement de part et d'autre des hôtels de
différentes catégories. Pour choisir le meilleur
ou le plus adapté, arriver dans le secteur avant 20 heures
surtout en haute saison. La Mancha est un plateau intérieur
en altitude, il y fait frais la nuit hors de l'été
et les journées peuvent être très froides
comme sur tout le plateau intérieur.
A Carmona, on approche de Sevilla
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Enfin
soleil puis l'approche vers 13 heures de Séville, découverte
du nouveau tronçon d'autoroute qui évite le centre et grande
aventure vers Ayamonte. Arrêt resto
dans un grand établissement à hauteur de HUELVA, resto
à la mémoire de torades, chevaux, gitans etc.. Repas, cadre
d 'enfer, accueil sympa.
NDLR : Séville
a aussi son périphérique, né à l'époque
de l'Exposition Universelle en 1992. Entre Sevilla et
Huelva, on glisse sur l'autoroute sans péage du
5e centenaire, allusion à la découverte du Nouveau
Continent par Christophe Colomb qui partit de Palos de la
Frontera, en face d'Huelva. Cette autopista
n'est déjà plus nouvelle et sa prolongation jusqu'à
la frontière portugaise après Huelva est
en chantier. Ayamonte est la ville frontière
espagnole qu'on évite par le grand pont pour arriver
au nord de VRSA.
Remise
en route et enfin la
vue du pont libérateur de kilomètres se profile. Entrée
dans Vila Real avec pincement au cœur. Surprise, rien
de spectaculaire, annonciateur au passage vers un nouveau siècle.
Nous sommes loin des fastes de la FRANCE. Peu importe. Arrivée
chez les parents, accueil de joies et d'amours. Installation
et SAGRES du bonheur.
NDLR : Sagres
est l'une des grandes bières blondes du Portugal, à
ne pas confondre avec la ville
du même nom. Les autres bières blondes connues
sont la Super Bock et la Cristal ainsi que la
légère et désaltérante Imperial,
nom qui s'applique aussi à la bière pression en
verre de 20 à 25 cl.
Longue balade sur la plage la plus à l'est de l'Algarve
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La
nuit, impossible de résister de faire une longue balade sur
la plage au bruit des vagues et du grand calme sous une température
clémente. Retour à la maison et là surprise parmi les surprises
le froid dans les maisons.
Beaux
parents harnachées de gilets, couvertures et les pieds dans
un radiateur électrique. On fait le parisien, non, ça va pas
être froid. Prétextant la fatigue direction notre couche
et nouvelle surprise un froid digne d'un bivouac montagnard.
Bonne nuit bien l'un contre l'autre. Réveil glacial, cuisine,
café très chaud et regard plein d'attente du beau père qui vient
au résultat.
NDLR : les maisons
en Algarve sont peu ou pas chauffées en hiver. Mais c'est
surtout l'humidité qui, certaines années, vous
donneront une impression accrue de froid. On se gèle
véritablement !
De la forteresse de Castro Marim, vue sur la frontière
et les salines
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Toujours
Parisien, bonne nuit, trala trala le café et bien chaud. Petit
pain CASEIRO (fait maison), fromage OVEIDO,
DOCE de Noël, aguardente. Salle de bain et direction
le pays des odeurs, le marché. Soleil, il fait bon, tenue cool
jean, polo.
Marché
du 24/12/99. Nouvelle surprise, pas d'étalages de richesses,
la vie normale, saine, légumes, fruits, viandes, poissons, crustacés,
banderoles de Noël mêlées avec une d'élections politiques.
Puis
bruit de musique, un groupe de musiciens en tête de d'un équipe
de la mairie, vient offrir l'aubade et le Porto, les gâteaux,
les bonbons aux personnes présentes.
Achat d'un superbe morceau de thon frais
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Discussion
multiraciale Anglais, Teutons, Hollandais. Tiens, des asiatiques,
essai de discussion avec ceux-ci mais barrière insurmontable.
Dégustation du Porto, disparition de celui-ci en moins de temps
qu'il faut pour le dire.
Les
autochtones n'ont rien a envier point de vue descente de gosiers
aux gorets de chez nous. Continuation du marché achat d'un superbe
morceau de thon frais. Je me régale d'avance une partie crue,
avec un citron digne de ce nom et l'autre cuite aux oignons,
par mon cordon bleu de Rita, ma belle maman.
NDLR : je confirme
que cette recette de thon (atum em cebolada) est plus
que délicieuse, spécialement en hiver. Des tranches
de thon comme sur la photo préparées aux oignons
(beaucoup), piments, tomates et pommes de terre, le tout baignant
dans l'huile d'olive vierge. Plat revigorant servi bien chaud.
On peut aussi utiliser de l'espadon (espadarte), plus
délicat.
Des clémentines pleines de pépins
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Achat
de légumes, fruits oranges, tiens, des Tangerines, j'en pique
une sous le sourire de Tia machin. J'épluche et me voilà
au Paradis.Le nez noyé sous des odeurs qui me rappelle mon enfance,
là-bas dans mon NORD natal, lors de la distribution de
Noël où on avait deux mandarines et une "quingnole",
brioche à deux têtes qui était la représentation de l'enfant
JESUS.
Attaque
du fruit à pleines dents, je fonds et à nouveau les souvenirs,
la douceur, le goût et merveille, des merveilles inconcevables
dans les fruits maintenant, des dizaines de pépins.
Le long du Rio Guadiana à VRSA
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Sortie
du marché couvert, gros soleil, chaleur +20 degrés, on est bien.
Tour en ville, tout va bien, hordes d'Espagnols faisant des
emplettes : serviettes, éponges, linge etc. Place Marquis de
POMBAL, tout est prêt pour les fêtes prévues, lumières, estrade,
sans superflu. Tour au long de la rivière là je tire
la gu.....e. La marina minable a définitivement pris la place
du jardin de jadis.
NDLR : Vila
Real de santo António se trouve à l'embouchure
du grand fleuve Guadiana, qui délimite la frontière.
Jadis, et on peut encore, il fallait utiliser le bac pour traverser
le fleuve. Le grand pont construit au début des années
90 essaie de tirer un trait
entre les 2 peuples ibériques.
Voie piétonne, au loin, une fumée... chataîgnes grillées
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Repas,
sieste, balade en ville, voie piétonne au loin une fumée, tilt..
Tiens un vendeur de poulpe grillé, prise délicate du bras de
ma Maria et direction nonchalante vers la fumée.
Rencontre
d'amis d'enfance, remise en route, flûte ce n'est pas ce que
je pensais mais un vélo en forme de bateau approche et là Maria
me dit ne va pas voir ou c'est des kilos assurés.
Je
fonce et joie, à nouveau des châtaignes au feu de bois, renouvelle
odeur, joie des yeux, des châtaignes énormes, salées et cuites
à point un cornet qui est dévoré de suite sans partage, rachat
après nouvelle queue d'attente, il faut laisser le temps à la
cuisson, au bois d'être à point, de fendre les fruits du désir,
de la discussion du vendeur et acheteur, d'un petit coup de
bière, calme-toi, tu es en vacances, et à nous les marrons.
La pêche à la ligne à l'embouchure du Guadiana
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Il
fait bon. Retour au bercail, et là le froid, salle de
bain, survêtement, robe de chambre pour tout le monde. Et la
on pose les questions, recherche du thermomètre et 14 degrés.
Rigolade des parents et mise au parfum le soir on vit et dort
au frigo. Bon, bien, on assure, bon sang c'est frais. Dodo serré.
Même levée des corps, café plus chaud encore etc.
Sortie
au marché, sans changement, un peu plus riche mais rien de plus.
Si, une agitation particulière auprès d'une CHURRASQUEIRA
(grill au feu de bois), queue importante. Recherche de renseignements,
étal fermé cet après midi, puis discussion; les gens de VRSA
achètent des poulets grillés pour le réveillon tout simplement,
bestioles à ajouter au reste du repas avec poissons légumes,
fruits... Préparatif du réveillon par le cordon bleu, et une
nuit de la nativité simple et de recueil. Re dodo au frigo.
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