Juste
avant le coucher du soleil, un soir d'automne, dans le port
d'Olhão. Les bateaux se reposent en attendant
le prochain départ, la nuit prochaine. Demain matin,
tôt, aux premiers retours, l'animation sera grande,
j'irai voir ce qui sera sur les étals du marché
voisin quelques minutes plus tard. Le port d'Olhão
est le plus important d'Algarve, mais la pêche n'est
plus ce qu'elle était, comme dans tout le pays d'ailleurs.
Le
large est partagé avec le Maroc tout proche et les
quotas limitent les prélèvements. Oubliée
la grande pêche au thon à Tavira, c'est
un hôtel de luxe qui remplacera bientôt les
entrepôts situés près de Quatro Aguas.
On est loin de la grande industrie de la conserve mais subsiste
une activité liée aux surgelés et aux
spécialités comme le pâté de
sardine (pasta de sardinha) ou de thon (pasta
de atum) que l'on vous sert avec le couvert au
restaurant.
La
pêche côtière approvisionne également
le marché quotidien et les restaurants. Vous n'y
trouverez personne qui vous lève les filets, que
du poisson entier à l'état brut et frais.
Et vous ne trouverez pas de poissons en dehors du marché
sauf, dans un état parfois pitoyable et mélangés
à ceux d'élevage, dans les rayons des supermarchés
qui se développent peu à peu. Préférez
aussi les savoureuses petites crevettes de la côte
aux surgelés lointains.
Je
vous montrerai le marché d'Olhão en
détail un de ces jours. En attendant, allez voir
Leonel
dans son restaurant O Tamboril à deux pas
du marché, il vous contera déjà bien
des choses sur Olhão en vous préparant
un robalo à sa façon.