En été 1996, vue aérienne
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Au
fil des mois, tout devenait plus calme autour de la vieille
maison et les champs se sont abandonnés aux herbes
folles. Parfois, le vieux monsieur passait lentement sur
son vélo, s'en allant vers le village. Ça
nous arrivait de passer les rails pour gagner la colline
d'en face qui surplombe la lagune. On essayait de tenir
une conversation avec notre portugais débutant. Les
gestes des enfants suffisaient pour se parler.
Depuis,
les années ont passé. Le vieux monsieur et
ses chats ne sont plus. Les oliviers ont disparu eux aussi,
arrachés pour faire place à l'eau du barrage
de Beliche qui glisse dans une longue conduite vers les
vergers du littoral. La maison tombait en décrépitude,
ce que je constatais à chacun de mes passages.
Jusqu'à
ce jour d'avril, alors que je cherchais un moment calme
que je savais pouvoir trouver là, elle m'apparut
sous un air pimpant. La restauration est en cours, la vie
reviendra sous une autre forme. Il n'est pas dit que les
chats reviendront, ni le potager. Arquitectura de morar...