Fortaleza
de Sagres, cabo de São
Vicente. Des lieux que je fréquente quand je cherche
les choses derrière l'horizon, quand je me demande si je
dois encore agrandir mon pays, quand me gagne l'envie tenace
de prendre au vol un grand oiseau blanc qui vole entre le
sud et l'ouest.
J'y
vais tôt le matin ou, mieux, au bord du soir ou en pleine
lumière de l'hiver, quand les lieux sont déserts car je
ne veux voir que l'horizon avalant la mer et n'entendre
que le vent. Tout le poids de ma mémoire se balance alors
longuement sur le fil tendu entre la terre et le large.