En
ce mois d'avril pluvieux et grincheux comme jamais, Albufeira
va même jusqu'à poser un grand arc-en-ciel
sur l'orage pour ne pas laisser échapper ses touristes
ou rappeler ses brebis égarées dans le pays.
On
aime ou on n'aime pas Albufeira. Le monstre à
tourisme de masse grandit d'année en année
sans atteindre encore l'allure de la Costa Blanca
espagnole mais on y arrivera. L'impatience des promoteurs
continue de bétonner cette partie du littoral. Un
grande cour de récréation commerciale où
même la langue portugaise
est bannie. La quiétude d'origine a disparu depuis
longtemps même si on la distingue encore sur le visage
de quelques pêcheurs.
Beaucoup
de vacanciers se voient proposer Albufeira comme lieu de
séjour. Si vous avez la chance de loger dans un des
très rares coins tranquilles du secteur (ce fût
un jour mon cas), profitez-en et fuyez tous les jours découvrir
le vrai pays, il n'est pas loin.
Un
soir, essayez quand même les délicieuses glaces
de la gelataria A Coppa, à droite en remontant,
avant le tunnel, ça vaut le détour. Promenez
vous tard le soir sur la plage déserte hors saison,
puis glissez-vous dans la ville basse vous délecter
de la monstrueuse ambiance touristique, rien que pour voir.
Bon, rassurez-vous quand même, c'est bien pire aux
Baléares ou à Benidorm.