Sur
l'immense plage, mon esprit finit par ne plus vouloir
vagabonder dès que le ciel se vide ou se charge de
trop de nuages. Mes jambes prennent alors le relais, je
me lève et je marche vers le nord, là où
l'homme disparaît presque complètement car
les lieux sont inaccessibles en voiture. Le ciel devient
irlandais et la pluie picote la cime verte des falaises.
L'entropie
de mon énergie descend à chaque pas et à
chaque regard, comme on tire du froid la meilleure chaleur.
Un rocher creux et lisse m'indique la fin du chemin et m'abrite
de la bourrasque. Je me retourne pour apercevoir sur le
sable mon parcours en pointillé. La tâche est
accomplie.