Dans
une semaine, je m'en retourne pour un long moment en
Algarve. Besoin d'espace, de lumière, de désert
et de vent pour y voir voler mes paquets de rêves.
Je
m'en irai revoir ces arbres presque désolés
d'être là, du côté de Serpa
la Blanche, où fleurit
le printemps, m'assaillir du parfum du ciste
dans la Serra, écouter
l'horizon dans les bras de l'océan qui
emportent la terre à l'ouest de Sagres,
arrêter l'heure pour mieux gôuter aux fruits
de la mer à Santa
Luzia ou à Olhão,
jeter les outrages du destin dans le hasard des voiles
de mon moulin.