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Le
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La praça pública - place publique
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Archives : octobre à juin 2002 :
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Mardi
29 octobre 2002
Grupo
dos Amigos de Olivença
www.olivenca.org
olivenca@olivenca.org
L'ancien pont détruit
voilà bien longtemps par les espagnols.
Ponte de Ajuda, a antiga ligação entre Elvas e Olivença.
Probablement
suite à l'évocation
du litige frontalier d'Olivença entre le Portugal
et l'Espagne sur ces mêmes pages, j'ai reçu aujourd'hui
28 octobre un courrier du Grupo dos Amigos de Olivença suivi
d'un autre courrier (ci-après) le 30 octobre :
Cher
Monsieur,
Merci pour éditer notre communiqué. Le Grupo dos Amigos de Olivença
se bat pour la rétrocession du territoire d'Olivença, depuis longtemps.
Non - au moins et seulement... - en raison du passé, mais par la
Culture, le Droit et la Morale d'Etat... s'il est possible. "Só
temos saudade do futuro ...". Pourquoi pas?
La dignité des portugais (et des oliventins) sont une chose du présent
et, sans doute, du futur.
Dans notre site il y a une page
en français.
Avec
"saudações oliventinas".
António
Marques (Vice-président du GAO)
Grupo
dos Amigos de Olivença
*
Communiqué de
presse (reçu en français le 23/09/03)
La Direction du " Grupo
dos amigos de Olivença " réunie aujourd´hui,
à Olivença, ayant examiné l´état
actuel du litige qui oppose les deux états de la Péninsule
Ibérique à cause de l´occupation d´Olivença
par l´Espagne et ses conséquences sur les rapports
entre les deux pays, a approuvé le document qui suit:
UN
PAS VERS OLIVENÇA
1. La question d´Olivença
existe et est d´actualité: le Portugal ne reconnaît
pas la souveraineté de l´Espagne sur Olivença
et du point de vue constitutionnel considère que le dit territoire
est de droit portugais.
Le Parlement portugais a décidé d´apprécier
ce cas en séance plénière, peut-être
encore cette année. Les tribunaux portugais ont déclaré
récemment, au sujet des travaux en cours sur le Pont d'Ajuda,
que le conflit existe bien et qu´il ne se résoudra
que par la voie diplomatique.
Enfin et surtout d´une importance encore plus décisive,
l´abornement entre les deux pays n´est pas fait dans
la zone du conflit sur plusieurs dizaines de kilomètres;
fait inhabituel entre deux États européens, les frontières
ne sont pas entièrement délimitées.
Sans aucun doute, indépendamment de sa visibilité,
la question d´Olivença est présente dans l´agenda
politique luso-espagnol.
2. Le gouvernement portugais,
suivant en cela la Constitution, à plusieurs reprises a affirmé
qu´il "maintient la position connue en ce qui concerne
la délimitation des frontières nationales" et
qu´"Olivença est un territoire portugais".
Il y a moins d´une semaine le Ministre des Affaires Etrangères
portugais a affirmé que "nous avons un problème
et nous devons le résoudre" (quoiqu´"on ne
puisse le résoudre en une nuit"...).
3. L´existence effective
du litige au sujet de la possession d´Olivença est
en train d´avoir des conséquences réels et négatifs
sur les rapports luso-espagnols.
Si apparemment il se manifeste sous la forme d´épisodes
mineurs, une partie des frictions et des difficultés entre
les deux pays trouvent leur origine dans l´existence d´une
méfiance sourde, conséquence de la persistance et
du malaise créé par ce conflit.
4. Il ne sert à rien,
il n´est pas admissible ni souhaitable dans un État
de Droit, de continuer à cacher un problème de cette
amplitude.
L´existence de la question d´Olivença, les dégâts
qu´il cause dans les rapports entre les deux états
ibériques et sa reconnaissance par le pouvoir politique,
imposent qu´il soit résolu courageusement, c´est
à dire qu'il soit inscrit, sans faux semblants, dans l´agenda
diplomatique du Portugal.
Cette question a suscité ces derniers jours en Espagne, une
surprenante visibilité dans la communication sociale. De
ce fait on peut dire qu'il est devenu évident la gêne
et la nervosité des autorités, en même temps
que l´ignorance et les malentendus de l´opinion publique.
Á cause de cela, il n´est pas raisonnable ni correct
penser que l´actualité de cette question puisse mettre
en cause les bons rapports avec l´Espagne ou puisse compromettre
d´autres intérêts importants de notre pays.
Une politique de bon voisinage entre les deux États ne peut
pas être bâti sur des équivoques, des ressentiments
ou sur des faits (mal) accomplis.
L´importance des intérêts en présence
n´est pas compatible avec le fait de minimiser artificiellement
la question d´Olivença.
5. Actuellement, l´intégration
du Portugal et de l´Espagne dans les mêmes espaces politiques,
économiques et militaires, avec un climat de rapprochement
e collaboration dans plusieurs domaines, sont très favorables
à ce que, sans inhibitions ni complexes, l´Etat portugais
décide qu´il est enfin arrivé le moment d´exiger
le respect de la légalité et du Droit International
et de placer la question d´Olivença dans l´agenda
diplomatique luso-espagnol.
6. Le "Grupo dos Amigos
de Olivença", en accord avec le désir de beaucoup
de portugais et avec la légitimité que lui confèrent
ses 65 ans d´efforts en faveur de la rétrocession du
territoire d´Olivença s´adresse aux pouvoirs
politiques, convaincu que les moyens les plus adéquats seront
trouvés, pour soutenir les droits du Portugal et que dans
le respect envers l´Histoire, la Culture et le Droit, la défense
d´Olivença portugaise sera assurée.
Le "Grupo dos Amigos
de Olivença" s´adresse à tous les citoyens
et leur demande, que dans le plein exercice de leurs droits, prennent
la parole et rendent public leur appui à la défense
d´Olivença portugaise.
Olivença, le 20 septembre
2003.
La Direction
Rua Portas S. Antão, 58 (Casa do Alentejo) - 1150-268 Lisboa
www.olivenca.org
olivenca@olivenca.org
Tlm. +351 96 743 17 69
Fax. +351 21 259 05 77
Voir des informations
complètes en français sur le litige frontalier
d'Olivença.
Avril 2003
La restauration
de l'ancien pont entreprise unilatéralement et de manière
un peu trop bétonnée par l'Espagne, qui l'avait détruit
voilà si longtemps, suscite une grande nervosité côté
portugais :
"Negando
quaisquer «explicações» e alheio a compromissos legais que voluntariamente
assumiu - designadamente, sujeitar o projecto de «reconstrução»
da Ponte da Ajuda à apreciação e autorização do IPPAR - o Ministério
de Fomento espanhol prossegue, abusivamente, as «obras» naquele
Monumento Nacional português. Técnica e material: BETÃO...
São explicítas as fotografias, em anexo (de 05-04-2003).
GAO"
Une des 2 photos transmises par le GAO
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Mardi
8 octobre 2002
GEO
et le Portugal
Je
n'étais pas en mesure de la signaler lors de sa parution
en avril, mais un numéro de Géo consacré
en partie au Portugal est à consulter impérativement
pour qui veut mieux comprendre ce pays.
Parmi
des articles consacrés aux jeunes à Lisbonne, au
lifting de Porto et aux émigrés portugais, je relève
surtout celui (Sur les routes blanches du Sud) consacré
à l'Alentejo où l'auteur, Vincent Rea (avec des
photos de José Manuel Navia) nous dresse, d'un seul grand
coup d'oeil un très exact état des lieux de l'Alentejo.
A se procurer donc si c'est encore possible.
"L'Alentejo
est un Sud intérieur, rural, immense.
A l'écart. Une parenthèse entre l'Europe et l'Afrique."
J'ai, de mon côté, signalé l'existence du
site Alquimista.net à l'auteur de ce dossier et qui m'a
répondu :
Cher
lecteur, je suis très touché par votre mail. Les courriers
que nous recevons mettent en effet plus souvent le doigt sur une
erreur commise par la rédaction. Je suis allé sur votre site que
je trouve très bien fait, et qui m'a permis de retrouver des lieux
qui m'ont séduit (Arrifana,
Carrapateira)
mais dont je n'avais pu parler (manque de place) dans mon reportage.
Bonne continuation,
et longue vie a Alquimista. Vincent Rea, GEO.
Alquimista.net
est également référencé dans le site
du magazine GEO
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Jeudi
25 juillet 2002
Auto-estrada
L'Algarve
est maintenant reliée au reste du pays par autoroute.
Le tronçon de l'A2 Castro Verde - Paderne (péage
- portagem) et la jonction avec l'IP1 a été
ouverte au trafic le 25 juillet 2002. Sorties pour Almodôvar,
São Bartolomeu de Messines et Paderne avant la jonction.
C'est une autoroute à péage (portagem), compter
environ 15 euros le trajet simple depuis Lisbonne. Le réseau
IP1 et IC4 est gratuit. Voir au sujet de cette liaison autoroutière
la carte
actualisée ainsi qu'une Chronique
d'un Instant.
L'inauguration
initialement prévue de 24 juillet a été
repoussée à la dernière minute le lendemain
à la suite d'un accident de dernière minute
sur le chantier, ayant entraîné la mort de deux
ouvriers. L'inauguration s'est faite sans la cérémonie
prévue sauf celle organisée à la mémoire
des victimes.
Extrait
d'une édition du Jornal
do Algarve consacré à l'événement
:
Algarve
e Lisboa finalmente ligados por auto-estrada...
João
Prudêncio
Muitos
incidentes de percurso depois, eis a inauguração que todos
esperavam. O J.A. sintetiza a história da A2. Uma estrada
de quatro vias com risco ao meio que, a partir de hoje (quinta-feira),
ligará o Algarve a Lisboa. Muitos discursos depois, muitas
mortes depois, muitas angústias e contratempos depois, bem
se pode dizer agora que... custou mas foi! Já há muito que
o Algarve merecia estar ligado ao resto do País. Doravante,
a capital está a duas horas de caminho... Mas atenção. Do
Algarve a Grândola ou, pior se somarmos a Via do Infante,
desde a fronteira luso-espanhola, não há qualquer área de
serviço para reabastecimento de combustível ou para as necessidades
físicas e descanso dos viajantes, por enquanto.
Tudo
começou em 1966, quando Salazar abriu ao tráfego os acessos
à ponte com o seu nome (hoje 25 de Abril), numa extensão de
8,5 quilómetros, entre Almada e o Fogueteiro. A partir daí,
os avanços foram sempre aos bochechos: nos anos 80 conclui-se
a ligação a Setúbal, depois até à Marateca só em Março de
1994 e sucessivamente Marateca/Alcácer do Sal (Novembro de
1997), Alcácer do Sal/Grândola (Maio de 1998), Grândola/Castro
Verde (Julho de 2001).
A inauguração
dos 62 quilómetros em falta acontecerá cerca das 18 horas
de hoje na Praça da Portagem, em Paderne, a quatro quilómetros
da Via do Infante. O feito histórico (que marca também a ligação
do Norte ao Sul do País sempre por auto- -estrada) será assinalado
no local com o descerramento de uma lápide pelo actual primeiro-ministro,
Durão Barroso, mas para as cerimónias foram convidados os
dois chefes de Governo anteriores: Cavaco Silva e António
Guterres. Horas depois, no Vilamoura Marinotel, membros do
Governo, autarcas e políticos em geral assinalarão o evento
com uma cerimónia solene, seguida de jantar.
Os atrasos
dos três corredores.
O presente
troço de 61,81 km, um dos mais caros do percurso até Lisboa
devido ao acidentado relevo entre Castro Verde e a Via do
Infante, custou 375 milhões de euros, isto é, 75 milhões de
contos. No total, toda a A2 custou 787.375 milhões de euros,
quase 158 milhões de contos, inflação à parte. Os viadutos
e pontes, sobretudo os que existem na serra do Caldeirão,
representam 55 por cento do orçamento da auto-estrada até
Lisboa. A A2 é a auto-estrada da Brisa com maior número de
viadutos, 52 no total, numa extensão de 18,398 quilómetros.
A história
da A2 – sobretudo no que respeita ao troço final - é também
a história de vários conflitos: primeiro ambientais, com os
ecologistas a tentarem proteger a Fonte da Benémola do atravessamento
da auto-estrada, quando havia três corredores possíveis próximos
de Loulé; mais tarde, com os moradores de Paderne a criticarem
a suposta inquinação dos aquíferos da região, a destruição
da fauna e flora e a divisão ao meio da freguesia do concelho
de Albufeira. Os moradores chegaram a conseguir uma importante
vitória moral, ao verem a Comissão Europeia dar-lhes razão,
já em Janeiro deste ano, devido ao traçado do sublanço de
13 quilómetros entre Messines e a Via do Infante. O órgão
da União Europeia chegou a solicitar ao Governo a interrupção
da obra, mas já era tarde de mais: a obra já estava muito
adiantada e prosseguiu, mesmo com riscos de forte multa para
o Estado português.
Chegou
a falar-se em... 1998!.
Desde
o início, moradores e ecologistas preferiam a solução de transformar
o IC1 em auto- -estrada, alargando o actual itinerário complementar.
Ainda em meados de Janeiro de 2000, a Quercus criticava que
o Governo de Guterres tivesse uma única opção para o traçado,
depois de, durante anos a fio, ter vacilado entre três hipóteses:
os corredores leste, central e oeste, no concelho de Loulé.
Opções que abandonou de uma assentada, alegando razões ambientais,
para optar por um corredor próximo do IP1. Em Maio de 2000
o próprio primeiro-ministro anuncia o traçado definitivo dos
quatro troços então em falta, num total de 90 quilómetros
(incluía- -se parte do troço entre Grân-dola e Castro Verde,
que viria a ser inaugurado a 25 de Julho de 2001) e que o
prazo definitivo seria... Junho de 2002.
Mas anos
antes, em 1997, o mesmo António Guterres envolver-se-ia em
disputa política com o principal partido da oposição ao avançar
que a auto-estrada estaria pronta em... 1998. Isto numa altura
em que o seu ministro das Obras Públicas, João Cravinho, não
arriscava mais do que 1999/2000 para a conclusão dos trabalhos.
Afinal, a rejeição da travessia por Loulé ditaria novos atrasos.
Embora não tão grandes como alvitrava em 2000 o presidente
da AHETA, Elidérico Viegas, receando então que a obra não
estivesse pronta a tempo do Euro-2004. Mas não foi o único
e muito menos o caso mais grave: o próprio jornal “Expresso”,
em Fevereiro deste ano, anunciava na primeira página que a
auto-estrada não estaria pronta no Verão. O semanário já pediu
desculpas aos seus leitores...
Doze
mortos para fazer 62 km.
Mas a
própria construção foi motivo de polémica: os autarcas de
Castro Verde, Ourique, Almo-dôvar, Silves e Albufeira reclamaram
dos caminhos e estradas rurais danificados pelas obras e exigiram
a sua reposição ainda antes da inauguração. A Brisa disse
que sim à reposição, mas só depois da inauguração. Na passada
quinta-feira a Comissão Parlamentar de Obras Públicas veio
dar razão aos autarcas quanto ao fundo da exigência mas deu
razão à empresa concessionária, ao considerar “utópica” a
reivindicação de a reposição ser antes da inauguração.
Os 12
mortos (a maioria imigrantes brasileiros, guineenses, romenos
e ucranianos) só neste último troço também contaram. Cinco
destas mortes ocorreram em 2001, na queda parcial de um viaduto
próximo de Almodôvar.
As condições
de trabalho e residência para os trabalhadores, sobretudo
imigrantes, foi uma das polémicas fortes dos dois anos de
construção deste último troço. Chegaram a trabalhar ali 3.000
pessoas em simultâneo...
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Mardi
23 juillet 2002
C'est sympa l'idée de praça pública. Ca
donne une autre vue complémentaire et d'actualité. J'ai lu l'histoire
à la frontière, les frontières de l'Europe se referment
vite quand il faut.
En Belgique ils ferment les frontières environ
une fois par mois pour une raison ou l'autre (l'immigration ou
l'Europe). Il s'est passé la même chose lors du rassemblement
anti-mondialisation à Bruxelles en novembre 2001 en raison de
je ne sais plus quel sommet, c'est assez musclé en général.
Et ce n'est pas fini, des frontières vont
normalement s'installer dans Bruxelles même à partir de l'an prochain,
les réunions européennes se feront toutes à Bruxelles, plusieurs
fois dans l'année. A chaque fois le quartier européen sera complètement
fermé, or c'est le centre névralgique au niveau des institutions
et des emplois tertiaires, c'est aussi le point de transit le
plus important.
Ca va être un bordel gigantesque puisque
la principale gare centrale d'arrivée/départ des employés (Quartier
Léopold) sera interdite, et que les rues Belliard et de la Loi
(l'autoroute urbaine d'accès à Bxl centre - la route la plus importante)
seront fermées.
Bref pour une Europe d'échange on ferme
une ville dans son quartier principal qui est, n'oublions pas,
un fiasco européen monumental, mais on ne le dit pas trop souvent.
Geoffroy Delobel, de Bruxelles, Belgique.
Découvrez
son séjour de 3 mois comme étudiant à
l'Universidade do Porto.
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Lundi
1er juillet 2002
"É um lugar
ao sul, um lugar onde
a cal amotinada desafia o olhar"
Eugénio de Andrade
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LUGAR
AO SUL
Programa de Rafael Correia
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07:00 |
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O
prazer da conversa, aos sábados (07/09h)
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(Traduction
en français plus bas)
O nome
de Rafael Correia não dirá provavelmente muito a um bom
número de leitores. Se lhe disser que ele é o autor de um programa
que dá pelo nome de Lugar ao Sul, que resiste há mais de
vinte anos na grelha da Antena Um da RDP, não sei se esse nome
lhe dirá mais qualquer coisa. Para mim, é esse programa que há
muito pontua e pontifica em parte das minhas manhãs de sábado.
A rádio
continua a ser um meio de comunicação fascinante. Tem, apesar
de tudo, conseguido resistir com imaginação às mudanças vertiginosas
do panorama mediático. O transístor e a miniaturização deram-lhe
flexibilidade e levaram-na aos lugares mais inesperados do planeta.
Adaptou-se a novas formas de vida e está, agora, a entrar em cheio
na era digital. Tenho, contudo, para mim que aquilo que faz o
sucesso da rádio é a interioridade que alimenta e promove.
A história
ensina que um novo meio de comunicação não elimina o mais antigo,
antes conquista e desenha o seu espaço e o seu modo próprio de
existir, reconfigurando o conjunto com novas combinações e características.
Ora, num universo cultural alicerçado no que é visível e na exterioridade
e, portanto, no sentido da visão, o meio rádio permite ao ouvinte
a criação de um mundo de ideias, sentimentos e imagens muito particulares,
tendo por base o som (música, palavra, ruído) e o silêncio.
E é assim
que eu, sem nunca ter visto Rafael Correia, me sinto quase
um seu amigo de longa data, imaginando a sua figura e o seu deambular
semanal pelas terras do sul de Portugal.
Muito antes
de o cidadão comum ter irrompido como grande protagonista
nos tablóides impressos e televisivos, já Lugar ao Sul
lhe dava destaque e primazia. Só que, neste caso, em lugar
do lado sórdido ou exótico, o programa traz-nos as iniciativas,
os saberes, as técnicas, as artes e a sabedoria de gente
simples. Artista no modo de entrevistar, Rafael Correia
entra frequentemente num jogo subtil de cumplicidades,
a que não falta a argúcia e o humor, conseguindo documentos
magistrais de um país que os holofotes da moda mantêm escandalosamente
na sombra. E costura, depois, um programa de duas horas,
acompanhado do melhor da nossa música, erudita e popular.
Com um resultado "ao qual não se fica indiferente, tal
é a beleza e o talento", como se reconhecia, não há
muito, num texto editado na Internet (Carnet
de Route d'Un Voyageur Solitaire en Algarve et Alentejo).
Rafael Correia
é daqueles que, de forma discreta e persistente, acham que mais
vale acender uma luz do que maldizer a escuridão.
Publié
avec l'aimable autorisation de l'auteur : Manuel
Pinto, Professor Associado Departamento de Ciências da Comunicação
- Instituto de Ciências Sociais - Universidade do Minho - Braga
- Portugal :
"Merci de vos mots.
En effet, j´ai une admiration très forte concernant le travail de
Mr. Rafael Correia. Il est un des rares qui donnent la parole aux
simples (et fréquemment sages) gens. Dans les chroniques et, en
général, dans les médias, il est tentant de dire du mal, de dénoncer
. Je crois qu´il faut aussi applaudir quand il est le cas. Et Lugar
ao Sul est un de ces cas. Je vous remercie par avance quelque référence
ou usage que vous entendiez faire de mon hommage à Rafael Correia.
PS - Je trouve intéressant
que nous échangeons des idées et des sentiments sur lui (comme peut-être
d'autres gens) sans qu'il ne se fasse aucune idée sur ce qui se
passe. C'est là un des côtés peu connus des rôles des mass médias
dans la vie sociale."
Manuel Pinto.
15.04.2002. Crónicas
semanais emitidas na RUM
- Rádio Universitária do Minho e publicadas no Diário
do Minho
Lugar
ao Sul
de Rafael Correia
As nossas
coisas, as nossas gentes, o melhor da nossa música.
Sábado : 07H00- 09H00
RDP
Antena 1
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Traduction
en français : Alquimista
"Il y
a un lieu au sud, un lieu où
la chaux rebelle défie le regard"
Eugénio de Andrade
Le nom
de Rafael Correia ne dira probablement pas grand chose
à bon nombre de lecteurs. Si je vous dis qu'il est l'animateur
d'un programme dénommé Lugar ao Sul, qui est présent depuis
plus de 20 ans dans la grille de programme de Antena Um de RDP,
je ne sais si ce nom vous dira quelque chose de plus. Pour moi,
c'est ce programme qui ponctue et gratifie en partie mes matinées
du samedi.
La radio
continue d'être un moyen de communication fascinant. Elle a réussi,
malgré tout, à résister avec inventivité aux mutations gigantesques
du paysage médiatique. Le transistor et la miniaturisation lui
donnèrent de la maniabilité et l'amenèrent dans les coins les
plus reculés de la planète. Elle s'adapta aux nouvelles manières
de vivre et entre maintenant dans l'ère numérique. Je tiens pour
moi que ce qui fait le succès de la radio est qu'elle nourrit
et enrichit notre for intérieur.
L'histoire
nous enseigne qu'un nouveau moyen de communication n'élimine pas
le plus ancien, il conquiert et délimite auparavant son espace
et sa propre manière d'exister, redessinant l'ensemble avec de
nouvelles concordances et caractéristiques. Or, dans un monde
culturel fondé sur ce qui est visible et l'aspect extérieur des
choses, la radio permet cependant à l'auditeur, en matière de
visuel, la constitution d'un monde d'idées, de sentiments et d'images
très personnels, ayant comme base le son (musique, mots, bruit)
et le silence.
C'est ainsi,
que sans jamais avoir vu Rafael Correia, je me sens un
peu son ami de longue date, imaginant son visage et sa pérégrination
hebdomadaire sur les terres du sud du Portugal.
Bien avant
que le citoyen ordinaire ne soit précipité sur le devant
de la scène télévisuelle ou dans la presse, Lugar ao
Sul lui donnait déjà cette possibilité d'être à la une.
Seulement, dans ce cas-là, en lieu et place du sordide ou
de l'exotique, le programme nous entraîne vers les qualités
d'initiative, de savoir, de technicité, de talent artistique
et de sagesse des gens simples. Passé maître dans l'art
d'interviewer, Rafael Correia entre fréquemment dans
un jeu subtil de complicité où ne manquent ni l'esprit ni
l'humour, en parvenant à dresser des portraits magistraux
d'un pays que les diktats de la mode maintiennent scandaleusement
dans l'ombre. Et confectionne ainsi un programme de deux
heures, accompagné du meilleur de notre musique, érudite
et populaire. Avec le résultat, que l'on ne reste jamais
indifférent à autant de talent et autant de beauté, comme
on pouvait le lire, récemment, dans un texte paru sur Internet
(Carnet
de Route d'Un Voyageur Solitaire en Algarve et Alentejo).
Rafael Correia
est de ceux qui, de manière discrète et insistante, pensent qu'il
vaut mieux faire briller une lumière que de maudire les ténèbres.
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Samedi
22 juin 2002
Inacceptable
Peut-être
vous en souvenez-vous, j'ai cité récemment (Grand Carnet : Raya
fronteriza) le village de Rosal de la Frontera, gros
bourg collé à la frontière, gavé de commerces toujours animés,
sur l'axe Lisbonne - Séville.
Ce
samedi y fut un jour pitoyable pour l'Europe, au lieu de gagner
une heure en passant la frontière, ce sont des années entières
qui sont envolées. Les forces de l'ordres espagnoles ont violemment
assailli et bloqué les cars des 500 manifestants portugais qui
se rendaient à Séville pour la manifestation anti-mondialisation
qui avait lieu en marge du sommet européen et qui ont dû rebrousser
chemin vers Lisbonne.
Chacun
peut avoir ses idées sur la mondialisation mais il est inacceptable
d'empêcher la libre circulation des citoyens de l'Europe dans
leur espace. Je pratique l'Europe depuis trop longtemps pour ne
pas rester indifférent à cette violence frontalière intra européenne.
L'Espagne
et le Portugal sont restés longtemps dos à dos, j'y pensais encore
récemment en suivant un reportage (Horizontes da Memória
de José Hermano Saraiva) sur Olivenza (Olivença),
territoire à la mémoire portugaise mais de fait aujourd'hui espagnol,
où un nouveau pont relie enfin les deux pays à côté des ruines
de l'ancien qui n'intéresse plus que les nostalgiques du passé.
Depuis,
à propos d'Olivença, j'ai reçu en date du
29 octobre 2002, un courrier du Grupo dos Amigos de Olivença et
publié dans ce carnet.
Só temos
saudade do futuro ...
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