Vision personnelle

Après avoir parcourru votre site je ne reconnais pas le PORTUGAL tel qu'il est et tel qu'il restera. Votre vision personnelle et touristique est bien loin de la réalité et des difficultés journaliéres qu'affrontent au quotidien les portugais qui se trouvent derriére les facades colorées. DOMMAGE.

Zacarias Damião, de la région parisienne (Val d'Oise), France, le 10 mai 2004.

Mise au point

Je comprends tout à fait votre remarque. Je commencerais par vous dire que je ne parle pas du Portugal tout entier mais seulement des régions que je connais humblement. Mes impressions sont bien sûr personnelles et forcément "étrangères" mais certainement pas touristiques. Et parler des difficultés quotidiennes des portugais n'est pas le but du jeu, je ne suis pas journaliste en cette matière et il y a suffisamment des sources sur internet et d'autres médias pour approcher ces problèmes. Par contre je connais parfaitement ces problèmes au quotidien. D'ailleurs je ne parle pas non plus des miens, de ceux que j'y ai rencontrés (ils n'on pourtant pas manqué), ça n'intéresserait personne. Ce pays reste pour moi invariablement moitié blanc et moitié noir. J'ai souvent eu envie de montrer "l'envers du décor" mais personne n'aurait compris à l'extérieur du pays et dedans on n'aurait pas apprécié. Il n'y a pas longtemps, un ami portugais me disait à propos de la publication d'une photo d'enfants tziganes sur le site :

"!!! Então este gajo vem aqui mostrar a miséria que hà em Portugal !!! Les portugais du Portugal n'aiment pas que l'on parle de ce qui est moche."

Par mon site, j'essaie simplement de faire connaître l'existence d'une autre Algarve (elle le mérite bien) que celle que l'on voit dans les catalogues de tours operators et que les étrangers fréquentent dans la si minuscule zone du tourisme de masse. Et puis aussi leur faire connaître l'existence de l'Alentejo, ce grand méconnu. A chacun de découvrir et d'apprécier ensuite de ses propres yeux les diverses facettes du pays. Mais je n'oublie pas pour autant d'évoquer régulièrement les effets pernicieux et pervers du tout-développement récent, j'ai mon éthique et je ne la lâcherai pas.

Je n'ai pas la vocation d'évoquer (et je ne l'aurai jamais) toutes les difficultés et toute la misère qui règnent encore dans ce pays. Les portugais eux-mêmes, ceux qui vivent là-bas, le refuseraient, eux qui ont goûté, depuis une bonne dizaine d'années, avec délice et inconscience aux joies du tout-développement et de la grande consommation, ce qui a bien pourri bien des mentalités. Ils commencent à en payer le prix maintenant et ça fera mal. J'en parle dans mon introduction :

"Une grande vague de développement a déferlé ici, un monde est en train de disparaître. L'âme du pays s'est laissée enfouir par l'argent facile ou réputé comme tel, chacun ou presque est étranglé par l'endettement. Une mentalité décomposée s'est installée dans de trop nombreuses têtes. Le futur n'a pas été formé ou anticipé, n'ont souvent été élevés que des murs de béton. Heureusement, il y a des exceptions, que j'espère de plus en plus nombreuses, et j'en ai rencontrées.

Bientôt, quand l'ultime paysan de la Serra aura rangé son ultime mulet, on fouillera dans les plis de la mémoire collective, à la recherche des racines de ce pays pour en vendre l'identité révolue à prix fort. Les capitaux, le marketing, les subventions et, parfois même, les combines sont prêts. L'Algarve, tatouée de touristes, dérive sur les eaux profondes de l'illusion, au gré du rêve portugais. Le Portugal, entré en récession économique et traumatisé par les incendies de l'été, va-t-il enfin se réconcilier avec sa vraie identité encore très visible pour qui sait la discerner."

J'ai moi-même connu beaucoup de difficultés, la partie en noir de ma vie portugaise, quand j'y habitais et par après. Je suis entré dans ce pays par la petite porte et je n'y ai pas été accueilli à bras ouverts alors que je ne suis pas du genre à "ramener ma fraise". J'ai pourtant plongé directement dans le monde portugais, en travaillant dans une entreprise et en mettant mes enfants à l'école portugaise. J'ai lutté sans cesse mais j'ai réussi, non sans blessures, et beaucoup de gens m'apprécient là-bas, précisément parce que je n'ai jamais eu l'attitude de l'étranger arrogant ou vivant dans son ghetto.

Tout ça cependant a laissé des traces importantes et vivaces. Si j'ai décidé de faire ce site, c'est pour inconsciemment exorciser ce noir et finir, avec les années, par me réconcilier avec ce pays. Bien entendu, ce que je relate dans mon site n'est que la partie visible (comme celle d'un iceberg) et plaisante de ma vie portugaise, le reste ne regarde que moi. Mais je continuerai à partager ces instants de bonheur parfois plantés au milieu d'autres instants douloureux. Je cite à ce propos Nicolas Bouvier dans une des chroniques d'un instant :

"Le voyage ne vous apprendra rien si vous ne lui laissez pas aussi le droit de vous détruire. C'est une règle vieille comme le monde. Un voyage est comme un naufrage. Et ceux dont le bateau n'a pas coulé ne sauront jamais rien de la mer. Le reste c'est du patinage ou du tourisme."

Le Portugal n'est pas le paradis, je le sais. Comme partout ailleurs, d'ailleurs. Vous qui vivez en France, vous savez dans quel état se trouve une partie de plus en plus importante de la population. Avec la mondialisation galopante et le tout-développement qui se déplace à l'est, vous avez en France un aspect du futur visage du Portugal, la misère y aura changé de forme, avec une couche de modernité en plus. Plus tard, cela se passera de même en Tchéquie, Hongrie et autres entrants car l'Inde et la Chine fourbissent leurs armes économiques tandis que la Turquie est quasiment prête. Vous cherchez la croissance ? C'est pas ici ! La croissance et l'efficacité seraient donc le seul dessein de l'humanité ? Dirait-on que l'homme n'accepte pas de subir cette évolution qu'il a engendrée alors que les outils qu'il a conçus sont destinés à le remplacer dans la plupart des tâches utilitaires autres que la conception et que donc l'action des hommes devrait perdre toute prétention à l'efficacité. Le beau est aussi utile que l'utile, ne l'oublions pas, de même que l'argent ne rend pas toujours un homme plus heureux, elle le rend surtout plus affairé.

Ce pays fait cependant partie de moi maintenant et j'essaie de le vivre enfin de la manière la plus plaisante possible, je ne l'ai pas volé, j'ai eu ma part de souffrances, même si ça ne se voit pas et que je n'ai pas envie d'en parler. Et là, je reprends les propos d'un ami qui y vit :

"La grâce règne sur le Portugal, à la condition de ne plus voir qu'elle et de mettre de côté tout ce qui pourrait déplaire: nul ne vous ressemble! Mais si vous ne voyez qu'une fleur, si vous n'entendez qu'une voix parmi les autres, alors là... La vie y est douce, simple et facile. C'est une règle d'épicurien."

Récemment, quelqu'un, qui vit au pays, m'a envoyé la photo ci-jointe, qui fait partie elle aussi d'un certain envers du décor, comme d'autres difficultés et misères journalières. Y aurait-il un quelconque intérêt à la publier ? Personne ne l'aurait compris... Maintenant, à chacun d'en juger. Je persiste et signe.

Com os meus cumprimentos.
Alquimista.net

Réaction

Cher Alquimista,

Votre mise au point est tout à fait remarquable … "on" (les médias, les journaux, la télévision et finalement la plupart de nous) ne montre que les côtés négatifs de la vie : on parle de violence, guerre, drogue, chômage et finalement "tout le monde", pessimiste, s’y laisse prendre.

Pourquoi ne pas parler plus aussi de ce qui est beau ? Cela existe, mais il faudrait le dire plus, très souvant souvent à la télévision, dans les journaux. Et c’est pour cela, votre site est si merveilleux, il fait rêver... tout en n’étant pas dupe de ce qui ne va pas... bravo, pour une fois montrer ce qui va, ce qui est beau ?

Merci cher Alquimista, le monde aurait besoin de beaucoup, beaucoup d’Alquimista.

Erna Inhelder, de Suisse, le 13 mai 2004.

Convaincu

Tout d'abord UN TOUT GRAND MERCI. En effet, je trouve formidable de voir un pays avec les yeux de lecteurs / de webmaster. Cela donne plus de vérité aux paysages et aux gens que vous rencontrez. Continuez comme cela car pour ma part vous nous incitez à découvrir le pays au-delà du tourisme et au plus profond de la population. Un tout grand merci pour vos expériences et j'espère pouvoir vous rendre la pareille. Merci encore à tous.

Tous mes voyages se font via des sites comme le vôtre.

Votre site m'inspire et me pousse, ma femme et moi, à visiter l'Algarve. J'avais quelque réticence en pensant que c'était trop touristique comme Torremolinos ou Ibiza. Mais vous m'avez convaincu de venir dans le sud du sud de l'europe. Merci encore Et j'espère que vous continuerez encore longtemps avec votre site, il est formidable.

David Cuzdi, de Woluwé-Saint-Etienne, Belgique, le 13 avril 2004.

Le désir d'y retourner

Juste un mot pour vous dire oh combien votre carnet de route m'a touchée. Etant née au Portugal et habitant la Suisse depuis 25 ans, je crois que d'être à cheval sur deux cultures, c'est prendre le meilleur de chacune et en faire votre personalité, avec des valeurs qui sont propres aux deux.

Et comme disait Nicolas Bouvier, c'est vrai des fois on croit qu'on va faire un voyage et bientôt c'est le voyage qui nous fait ou nous défait. Votre carnet m'a redonné envie de revivre tous ces moments délicieux qui j'ai pu vivre et revivre lors de mes séjours dans l'Alentejo, alors après sept ans sans y avoir été, me revoilà dans le désir d'y retourner au mois de mai avec mes amis pour mon anniversaire. Bien à vous.

Dora, de Lausanne, Suisse, le 20 février 2004.

Olá,

Quero somente felicitar-vos pelo excelente site "O Alquimista", que enquanto alentejano me deixa orgulhoso. Pena não ter uma versão em Português. Mas secalhar não é esse o objectivo.

De qualquer das formas é excelente web site sobre a Região Sul de Portugal. Muitos Parabéns. Cumprimentos.

Luis Pedro Ramos Alvalade, de Alvalade, Alentejo, le 21 décembre 2003.
web: www.alvalade.info

Mostrar o meu Sul

Na realidade, o trabalho que desenvolveu em "O Alquimista" é notável. E é seguramente uma das formas mais conseguidas de mostrar o meu Sul. Estão lá todos os lugares que me apaixonam.

Tenho também a sorte de ter passado por quase todas as estradas, entrado em quase todos os cafés e falado com inúmeras pessoas por todas essas paisagens.

Embora o meu blog seja fragmentário, haverá tempo para colocar algumas imagens que recolhi e reproduzir alguns diálogos travados. Prossiga. Com iguais votos de saúde e cumprimentos.

"O Alquimista é o complemento para os sons de Rafael Correia. Uma visão estrangeira sobre os nossos lugares."

Manuel C Vilhena , du Portugal, le 13 octobre 2003.

Encómios

Caríssimo/a Alquimista,

À procura de informação sobre Safara, vim aterrar na sua página. É excelente, é um dos maiores e mais carinhosos encómios ao meu país que até agora tenho visto na net.

Parabéns... e obrigado!

LF, Luxemburgo, le 10 septembre 2003.

Pleine de saudades

Bonjour Monsieur,

Je tenais à vous adresser quelques mots afin de vous dire à quel point votre site est une merveille. Je suis d'origine portugaise. J'adore le Portugal et si par malheur je n'y vais pas en vacances une année j'en suis pleine de "saudades". Je suis aussi une accro de la photo. Je fais du noir et blanc que je développe chez moi et aussi de la couleur. C'est pour cela que lorsque je me connecte sur votre site j'ai l'impression que le temps s'arrête.

D'abord il y a les photos, si intemporelles. Les paysages qui vous transportent. Et ensuite les textes qui vous bercent. On rêve éveillé. Avec tout ça on ne peut plus s'en déconnecter. Je descends au mois de septembre une semaine pour découvrir avec mon mari L'Alentejo et l'Algarve (mes parents sont da Beira baixa e Beira littoral), j'ai bien pris note de vos conseils et espère ne pas rater les points essentiels pour une première approche de ces deux régions et pouvoir aussi me régaler derrière mon objectif.

Je vous adresserai un mot lors de mon retour afin de vous faire par de mes impressions, mais dans tous les cas encore merci pour votre petit coin de paradis.

Karine Decourtie, de France, le 28 août 2003.

S'y rendre au plus vite

Salut!! Je reviens d'un séjour de trois semaines en Algarve et suivant vos conseils pour m'éloigner du trop-plein de touristes tout en restant au frais, je me suis rendue à Sagres, ou plus précisément à la Forteleza do Beliche!!!! Le Portugal c'est vraiment très beau et j'invite tous ceux qui hésitent encore à s'y rendre au plus vite!! Merci pour tout !!!!

Emmanuelle, de France, le 20 juillet 2003.