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Vous suivez mes traces, vous tracez les vôtres :
une rubrique qui vous donne la parole, dans l'esprit du
site
L'Or
blanc de l'Algarve O sal marinho
tradicional
Erna
Inhelder de Suisse,
octobre 2003
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Très
pittoresque dans le paysage : blancheur immaculée
du sel sous un ciel azur et un soleil implacable, gestes
vieux de plus de 2000 ans.
La
réalité est beaucoup plus ardue : de longues
heures de travail, avec des outils rudimentaires, difficiles
à manier sans expérience Et ce
sous le soleil de l'été algarvien torride
!
Bon
à savoir : le
sel marin traditionnel de l'Algarve n'est ni
lavé, ni n'a reçu d'additifs chimiques.
C'est un sel au blanc pur, brillant qui révèle
de par sa structure cristalline un taux d'humidité
naturelle, signe de présence de magnésium.
Ce
sal de marinho tradicional sèche - après
sa récolte artisanale - pendant 5 jours au soleil
afin de faire évaporer le restant d'eau, ensuite
il est mis sous emballage et commercialisé.
Et
la fleur de sel ? Commercialisé par les français
pour les gourmets, au Portugal son origine est tout
à fait prolétaire. Sur les salines se
forme, pendant le processus de cristallisation, une
croûte qui reste en suspension et à défaut
d'être récoltée mettrait en cause
les récoltes futures. Pour enrayer ce processus,
les marnotos (sauniers) écumaient donc
de tout temps les salines au moment où cela s'avérait
nécessaire et, par le passé, utilisaient
ce sel pour leur propre consommation. Cette croûte,
récoltée avec beaucoup de précaution
(telle que l'on écumerait la crème sur
le lait) forme la flor de sal.
Ce
sel peut se targuer d'être le sel marin le plus
pur et le plus blanc que l'on puisse trouver sur le
marché. Alain Ducasse et Harrods, ainsi que quelques
grandes chaînes en Allemagne l'ont compris puisque
ils le vendent depuis peu dans leurs assortiments. Au
Portugal, difficile de le trouver pour l'instant, sauf
chez Pingo Doce. Dommage que des boutiques ou
des mercados locais ne le commercialisent pas
encore...
voir aussi :
NDLR
: le sel est produit en Algarve dans la zone du Parque
de Ria Formosa, entre la frontière et ce
qui s'étend entre Faro et Olhão.
Certains producteurs, comme Necton et Tradisal,
ont la certification Nature & Progrès.
Le
10 novembre 2003, Michele Demoustier nous écrit
ceci :
"Le
sel de Castro Marim est certifié ce que
peu de gens ici savent." Même à Lisbonne,
les gens ne le savent pas et, pire encore, ne
savent même pas ce que c'est ! La "Fleur de
Sel" est commercialisée dans les Pingo Doce
d'Algarve... A Lisbonne, on commence a en trouver
dans les magasins pour gourmets, produits biologiques
et dans les restaurants á la mode!
Connaissez
- vous l'épopée de Gilles Dessomme, qui parcourt
depuis septembre la cote Atlantique en vélo
? Il visite tous les marais salants d'Europe
afin de faire un travail sur la production de
sel artisanale. Il a site "Chemins
du Sel" - très intéressant.
O sal marinho tradicional : o ouro branco do Algarve
Céu
azul, implacável sol, imaculada brancura do sal,
gestos velhos de 2000 anos... Uma paisagem muito pitoresca
mas a realidade é mais árdua: longuíssimas
horas de trabalho, sob o sol tórrido do verão
algarvio e com os mesmos utensílios rudimentares
que já os romanos utilizaram.
O sal marinho tradicional não é
lavado não tem qualquer tipo de aditivos químicos
- ao contrario do sal marinho industrial o vulgar. E
um sal totalmente natural, é produzido com tecnologias
do ambiente, utilizando somente a água do mar,
a energia solar, eólia e o trabalho do homem.
E um sal de brancura pura, brilhante, cuja estrutura
de cristais revela uma percentagem natural de humidade,
sinal duma presença de magnésio que não
existe nos sais marinhos vulgares.
Depois
da sua colheita manual que é feita todas as 2
- 3 semanas, o sal tradicional - livre de impurezas
- é seco ao sol em pequenos montes durante 5
- 7 dias antes de ser colocado em embalagens para o
consumo.
E a flor de sal ? Comercializado pelos franceses
para os gastrónomos desde há muitos anos,
a sua origem em Portugal é mais proletária:
nos dias calmos de maior calor forma-se, à superfície
da salina uma delgada película de micro cristais.
Para não pôr em jogo a cristalização
do sal marinho, os marnotos retiram, todos os dias,
esta película com muito cuidado, e no tempo passado,
utilizaram-na para o próprio consumo. Este película
é a fina flor do sal marinho, também chamada
de nata ou coalho do sal - por ser recolhido à
superfície das pequenas peças tal como
a nata do leite.
Esta
flor de sal é um dos mais puros e brancos que
se pode encontrar : Alain Ducasse e Harrods perceberam-no,
vendem-no desde algum tempo e novamente, pode encontrar-se
notras lojas para gastrónomos e produtos biológicos
(Lisboa, Genebra, Alemanha).
Traduction
par Erna Inhelder communiquée le 9 mai 2004.