Entrée à l'école primaire
avec une maîtresse
qui s'appelait Maria Helena à l'école des eucalyptus.
Il
faisait encore chaud et une nouvelle scolarité commença, tout
nouvellement vêtu d'habits déjà usagés mais propres et ces vêtements
n'étaient utilisés que de temps en temps pour les grandes occasions,
chaussé de bottines neuves en cuir. La semelle avait été
renforcée par du caoutchouc de pneumatique et par des gros clous
pour qu'elles durent très longtemps. Une blouse blanche était
l'uniforme obligatoire pour l'école ; ainsi on ne savait pas,
vu de l'extérieur car nous nous connaissions tous, qui était
riche ou pauvre.
Une mine à Aljustrel
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Je
fus toujours un bon élève, je réussissais toujours l'examen
de fin d'année pour passer à la classe supérieure, de la première
jusqu'à la quatrième. A cette époque, le certificat de la quatrième
année était nécessaire pour l'armée, le travail et d'autres
choses sans quoi d'ailleurs l'absence de ce diplôme était une
honte pour nous et nos parents.
Heureusement,
je l'ai eu, j'ai continué l'école et j'ai suivi la cinquième
et sixième année avec un professeur qui s'appelait Raposo à
l'école sur l'avenue.
Le
pire allait m'arriver quand mon père décida avec un collègue
de quitter la mine et fuir vers la France, mettant en gage l'unique
objet de valeur présent dans la maison, une machine à coudre,
pour payer le passeur en Espagne et en France, nous laissant
seuls sans revenus et sans se préoccuper de notre avenir.
Je
fus obligé de quitter l'école sans passer l'examen de la sixième
année et d'aller chercher du travail, que j'ai trouvé comme
employé dans le café central do Engino à Aljustrel.
(Traduction Alquimista)
Ajouté
en français dans le texte par Francisco :
Voilà comment
on devient adulte avant l'âge au Portugal.
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