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Récit d'une Vie, de l'Alentejo à Reims
Francisco Accão Farias 
 

Francisco nous raconte son enfance et sa jeunesse à Aljustrel puis son émigration forcée en France à Reims en 1972. Récit en plusieurs parties et en portugais (traduit en français également) rempli de déchirement et d'émotion.

 
Quatrième partie : de 1970 à 1972
 

Entrada na vida profissional dum menino num mundo de adultos

Entrada na vida profissional dum menino num mundo de adultos empregado no café central em Aljustrel para servir os adultos que vinham por a maioridade jogar aos dominós o dia inteiro.

Outros os mais ricos só vinham depois das horas de fechada para comerem e beberem às escondidas de noite, coisas boas a comer e beber que eu nunca tinha provado, eram tão estúpidos e alcoólicos que não me respeitavam. Eu era novo e fraco não podia com o prato cheio de cervejas para todos ao mesmo tempo eles eram uns cães para mim não perdoavam nada.

Eu trabalhava 14 horas por dia 6 sobre 7 e um dia de descanso onde se encontrávamos todos os outros empregados doutros cafés que tinham a minha idade e fazíamos a festa à nossa maneira. Sobretudo um grande amigo meu também empregado de café, eu simpatizei com uma irmã dele et comecei a namorar e sempre a pensar no meu futuro, comecei a procurar outro trabalho mais agradável e melhor pago, arranjei como padeiro em Aljustrel começava à meia noite e deixava ao meio dia, mas deixava-me tempo libre para ir namorar.

La gare routière de Beja où je me rendais assez souvent

Também trabalhei em Beja e Faro como emprega de café mas eu tinha um problema, estava longe dos meus sem conhecer alguém e urinava na cama, mas os patrões eram simpáticos a esse sujeito compreendiam a minha situação eu era unicamente um miúdo sem problemas mas que queria sair da miséria.

Arranjei outro trabalho em Beja na padaria industrial que pagava melhor, arranjei trabalho nesta padaria em Beja para os meus camaradas de Aljustrel. A vida ia correndo por o melhor até ao dia 18 de outubro 1972, data que o meu pai decidiu de nos chamar para a França.

Eu vim doido ao pensar que tinha de abandonar tudo o que tinha feito a organizar o meu futuro. Era impossível meter-me na ideia de abandonar a minha namorada o meu novo trabalho e os meus amigos eu estava verdadeiramente apaixonado por a irmã do meu amigo.

A única maneira de não ser obrigado de vir para a França é de fugir ao longe da minha mãe. Eu vim doido uns dias fugi de Aljustrel a pé sem dinheiro nem comer durante três dias até Setúbal onde se encontrava o meu irmão António, pensando que ele vinha ao meu escorro mas o meu irmão não podia fazer nada por mim porque ele estava sobre as ordens de uma das minhas tias. A minha mãe veio-me buscar a Setúbal e de regresso a Aljustrel fiz uma nova tentativa de fuga mas infelizmente não consegui fazer echec à abalada para a França.

(En français dans le texte) Arrivée en France le 20 octobre 1972 dans la tristesse la plus confuse. Une nouvelle vie commence avec un nouveau départ sans amis, méconnaissance totale de la langue et du pays. Mes yeux sont bleus et humides, mes larmes de tristesse peuvent remplir un océan. Demande à réfléchir avant d'agir. Voila comment on peut gâcher un adolescent pour toute sa vie d'adulte.

 

Entrée d'un jeune dans la vie professionnelle dans un monde d'adultes.

Entrée d'un jeune dans la vie professionnelle dans un monde d'adultes, garçon au café central d'Aljustrel pour servir les adultes qui venaient pour la plupart jouer aux dominos la journée entière.

D'autres plus riches venaient la nuit, en cachette, après la fermeture pour manger et boire des choses qui m'étaient inconnues ; ils étaient bêtes et alcooliques et ne me respectaient aucunement. Moi j'étais jeune et faible, je ne pouvais, avec un plateau plein de bières, servir tout le monde en même temps ; ils étaient impitoyables avec moi et ne pardonnaient jamais rien.

Les escaliers de la chapelle d'Aljustrel (Nossa Senhora do Castelo)

Je travaillais 14 heures par jour, 6 jours sur sept, et un jour de repos où on se retrouvaient tous entre garçons de café du même âge pour faire la fête à notre manière. Surtout avec mon meilleur ami comme moi garçon de café ; je sympathisai et tombai amoureux de sa sœur et, toujours à penser à mon avenir, je commençai à chercher un autre travail plus agréable et mieux payé. J'en trouvai un comme boulanger à Aljustrel, je commençai à minuit pour finir à mi-journée, mais ça me laissait du temps libre pour voir ma petite amie.

Je travaillai ensuite également à Beja et à Faro comme garçon de café mais j'avais un problème, j'étais loin des miens sans connaître personne et j'urinais même dans mon lit, mais les patrons étaient gentils et à ce sujet comprenaient ma situation, que j'étais uniquement un jeune voulant sortir de la misère.

Je trouvai un autre emploi à la boulangerie industrielle de Beja qui payait mieux et pour être proches de mes camarades de Beja. Tout allait pour le mieux jusqu'à ce jour du 18 octobre 1972, date où mon père décida de nous faire venir en France.

Je devins fou à penser que j'allais abandonner tout ce que j'avais préparé pour mon avenir. C'était impossible de me mettre dans la tête d'abandonner ma petite amie, mon nouvel emploi et mes amis et j'étais vraiment amoureux de la sœur de mon ami.

Le seul moyen de ne pas être obligé de partir en France était de fuir loin de ma mère. Tout cela me rendit fou et un jour, je partis d'Aljustrel à pied sans argent et sans me nourrir durant 3 jours jusque Setúbal où se trouvait mon frère António, pensant qu'il viendrait à mon secours. Mais mon frère ne pouvait rien faire parce qu'il était sous l'autorité de mes tantes. Ma mère vint me chercher à Setúbal et de retour à Aljustrel je fis une nouvelle tentative de fuite mais sans parvenir à faire échec à l'émigration vers la France.

(Traduction Alquimista)

Page © Alquimista.net, 28 juin 2002.
Photos : © Francisco ACCAO FARIAS, optimisées Alquimista.
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